À la conquête du monde

C'est avec une immense joie que je vous annonce, au terme de notre expédition chez les belges, riche en activités autant qu'en émotions, l'obtention d'un premier prix avec félicitations du jury ! pour le moins... inattendu, et surtout inespéré !

Notre séjour commence lors de notre arrivée en Belgique en milieu d'après-midi, après 6heures de bus, avec la visite de la petite bourgade de Neerpelt et la découverte de notre camping, ou nous avons séjourné durant cette semaine de folie ! Le soir même, après plusieurs courtes sessions de répétition, nous découvrons la grande scène où nous assistons à la cérémonie d'ouverture du festival (kick-off), où Brass band et shows se succèdent alors, ponctués par les interventions comiques et rafraichissantes du couple de présentateurs fétiches de l'E.M.J.

Dès le lendemain, après avoir découvert l'ensemble des lieux qui rythmeront notre séjour (salle de spectacle, salle de répétition, cantine etc...), la machine est lancée, nous enchainons alors les répétitions le matin avec trois autres choeurs étrangers, et l'après-midi sur notre programme de concert. La pression monte alors d'un cran le soir même quand nous assistons avec stupeur au concert de gala où nous découvrons des choeurs concurrents, dont la prestation, à couper le souffle, nous a donné matière à réfléchir. Les plus spectaculaires d'entre eux étant notamment le jeune choeur espagnol de Fuenlabrada, mais surtout les merveilleuses finlandaises de l'académie Sibelius, qui en font encore rêver bon nombre d'entre nous!

Le lendemain, c'est le jour de notre passage. Le matin, nous répétons encore et encore notre court programme afin d'en maîtriser les moindres détails. En arrivant sur le lieu de l'audition, le stress commence à se faire sentir. Nous montons sur scène, et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, nous avons terminé notre prestation. et là, à notre surprise générale, le jury pose ses stylos, puis avec l'ensemble de la salle, se lève, applaudit et siffle. La pression un peu relachée, nous allions ensuite participer à la parade qui se tenait lieu en ville pour nous amener à la grande scène, ou les résultats nous attendaient. Là, la pression est remontée d'un cran. Nous assistons avec patience et inquiétude à la remise des résultats. à l'annonce de notre premier prix avec félicitations du jury, nous hurlons de joie et faisons trembler les gradins, car c'est le travail de toute une année entière qui venait d'être récompensé par cette si belle victoire. Le soir même, on nous annonce que nous sommes conviés à chanter au concert des lauréats, où seuls les trois meilleurs passages de la journée étaient invités. dans la même scène qui nous a vu concourir l'après-midi, un public de professionnels de la musique et de fervents mélomanes nous attend. Parmi eux, un représentant de la délégation japonaise, organisatrice l'année prochaine des championnats du monde à Tokyo. Au terme du concert, on nous annonce alors que nous somme invités à participer au championnats du monde de chant choral l'année prochaine... Que d'émotions...

Le lendemain nous prenons le train pour Ypres, ville avec un patrimoine historique unique, car située au coeur du conflit de la première guerre mondiale. C'est à l'occasion du centenaire de la fin de la guerre que nous avons été conviés à chanter, en compagnie de trois autres choeurs européens, devant la porte de Menin (monument aux morts de la ville), pour rendre hommages aux nombreux soldats morts durant la guerre. Nous avons aussi eu l'occasion de visiter un musée-mémorial très intéressant sur l'histoire de la ville et la place qu'elle occupait au cours de la première guerre mondiale, ainsi que le cimetière britannique de la ville. la journée fût tout de même relativement éprouvante en raison du climat qui ne nous a pas épargné (pluie et froid toute la journée), mais aussi de la fatigue du choeur.

Le dernier jour quand à lui a fait office de journée détente, avec un court concert l'après-midi avec buvette à la clé, en compagnie d'autres choeurs étrangers, et un quartier libre dans la ville. ou chacun à pu s'acheter souvenirs, vêtements, frites et fricadelles etc... Personnellement j'ai opté avec quelques amis pour le Den Artiest, un petit café du centre-ville avec trois atouts de taille: des frites délicieuses, des bières rafraichissantes ainsi qu'une terrasse avec vue sur le clocher de l'église d'où l'on pouvait entendre le carillonneur jouer son répertoire très vaste (allant des quatre saisons de Vivaldi, à once upon a time de coldplay eh oui !)

Nous avons pû profiter tout au long de notre voyage de l'encadrement et de l'aide de Peter, notre bénévole/Traducteur/Guide local attitré, qui nous à sauvé la mise à de nombreuses reprises, et pour cela nous tenons particulièrement à le remercier. On remercie aussi les membres du jury du concours, les organisateurs et la ville de Neerpelt pour nous avoir offert ces merveilleux moments inoubliables mais surtout un grand merci à Mathias qui nous à amené jusqu'ici et à qui nous devons notre réussite et aussi nos succès passés et futurs !